
LDC for ever
SUR Lutte De Classes éducation Pays de la Loire ( Sur LDC éducation) est né en 2024 du départ d’ancien-ne-s adherent-es de SUD éducation suite aux dérives de cette fédération dont le fonctionnement est devenu de moins en moins démocratique et de plus en plus bureaucratique, sans parler de son idéologie de plus en plus identitaire et sociétale. Nous avons co-fondé avec d’autres camarades une nouvelle union syndicale nationale : l’Union des syndicats de Lutte des Classes (U-LDC).
Numérique et Intelligence ( ?) Artificielle
Les têtes « pensantes » de tous bord et de tous poils n’en finissent plus de nous vendre la « révolution » numérique et s’extasient, à l’image du leader de la start up nation, devant l’avenir radieux que nous promet l’IA. Suivant donc en cela not’ bon maître, et puisque, selon la novlangue en vigueur, il faut toujours innover, Elisabeth Borne et les experts de notre belle institution de tutelle, nous annoncent l’introduction pour 2026 de l’IA dans l’éducation nationale, IA qui se mettrait au service (promis, juré !) des élèves et des personnels ainsi que des usagers : il y aurait parait-il un usage intelligent et pédagogique du numérique et de cette prétendue intelligence artificielle. Elle aiderait les enseignants dans la correction des copies, la préparation des cours, déchargerait les personnels administratifs de tâches ingrates comme répondre au téléphone à des usagers, sortirait les poubelles à notre place ; on pourrait même apprendre aux élèves à s’en servir intelligemment, etc… L’IA serait finalement un outil convivial ! Elisabeth, va falloir sérieusement bosser ton Illich (Ivan, pas l’autre, et puis ça s’écrit pas pareil ) et l’imposer comme livre de chevet à tous les inutiles adeptes du bran storming (attention : faux ami chti, mais pas que, à ne pas confondre avec shitstorming) qui peuplent ton ministère…
Au-delà du fait désormais bien reconnu que le numérique et les écrans nuisent gravement à la santé des humains , et au premier chef des enfants, il y a une dissonance cognitive évidente à se lamenter sur l’omniprésence du téléphone portable dans les écoles et à inciter dans le même temps les élèves à se connecter sans cesse sur Pronote afin de suivre l’évolution de leur moyenne, de consulter leur emploi du temps ou le cahier de texte, etc… Nous savons que le numérique tous azimuts a dégradé nos conditions de travail, notamment en accélérant son rythme et en permettant la surveillance de tous par tous, et de soi par soi (il n’y a qu’à voir comment nombre d’entre les enseignants consultent la courbe de leurs moyennes sur Santorin lorsqu’ils corrigent des examens…) ; et il faudrait en plus en rajouter une couche avec l’IA ! Quelle belle perspective que de déléguer nos facultés et nos activités à cette bienfaitrice du genre humain. Il est sûr que ce faisant on facilitera cette prophétie auto-réalisatrice, qui nous est sans cesse rabâchée, selon laquelle elle finirait par nous surpasser… mais à coup sûr pas dans le sens annoncé : l’humain, à force d’externaliser ainsi les tâches qui sont les siennes, deviendra certainement aussi bête que ce super calculateur et « moulineur » de données. Et on ne parle pas de la prétendue dématérialisation qui n’est qu’une vaste blague.
Allez, collègues, encore un effort pour être réactionnaires et refuser ce soi-disant progrès qu’on veut nous faire avaler de force ! N’hésitez pas à lire et à partager l’Appel de Beauchastel. Ça date déjà un peu, mais c’est toujours autant d’actualité.
EVARS (éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité)
Quand c’est la Bérézina de tous les côtés mais que tous les syndicats se congratulent, ne se tiennent plus de joie, font entendre leur ramage et gonflent leur plumage, c’est qu’il y a un lézard ( ou un fromage ?). Pour un avis un peu plus distancié et lucide sur cette soi-disant victoire, vous pouvez lire cet excellent billet d’humeur de nos camarades de l’Aquitaine. Par les temps qui courent, il ne faut pas se priver de rire. C’est au moins toujours ça de – vraiment – gagné.
Mort d’une AED à Nogent
On ne va pas trop épiloguer sur ce drame, mais quand on en voit l’exploitation médiatico-politique et les seules réponses proposées, qui sont soit irréalistes, soit purement sécuritaires ou démagogiques ( parmi lesquelles, tiens… interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans : encore la même dissonance cognitive ! ), on se dit vraiment que cette surenchère de discours est bien hypocrite et que tout cela ne va déboucher sur rien de bon, que ce soit pour les élèves ou les personnels. Mais devons-nous vraiment attendre autre chose de ces gens qui n’ont aucun brin de décence commune ?
Pendant ce temps….
Ça continue à crever à Gaza… malgré un début de protestation bien timide et surtout très hypocrite de ceux-là mêmes qui sont restés très silencieux et très indifférents au sort des Palestiniens pendant plus d’un an, tout en hurlant à l’antisémitisme au moindre signe d’attention et de soutien à leur égard. L’épidémie de dissonance cognitive doit donc encore faire ravage chez Elisabeth Borne puisque tout en faisant partie de ce gouvernement qui fait mine de s’insurger, son ministère sanctionne les collègues qui témoignent d’un minimum d’humanité à ce sujet. Ainsi une enseignante de Sens a été suspendue le 31 mars et réintégrée récemment avec un blâme, pour avoir, à la demande de ses élèves (et sans en forcer aucun à y participer), organisé une minute de silence, pendant une récréation, pour les victimes de Gaza. Des personnels du collège Flora Tristan à Paris sont également sous pression et menacés de sanction pour avoir diffusé une vidéo dénonçant le génocide en cours (vidéo filmée en dehors de l’établissement). La mise au pas des personnels s’effectue encore une fois au nom du très flou et très commode « devoir de réserve ». Voir ici une bonne mise au point par nos camarades de LDC Hauts de France.
Vacances, j’oublie tout ?
Quand vous partirez en vacances, profitez : ce sera encore pire l’année prochaine. Mais vous pouvez également penser à nous rejoindre à la rentrée si vous n’avez pas envie de vous laisser abattre et de regarder avec résignation le bran et le brun tomber à verse. Certes, on n’est pas sorti le c… des ronces, mais au moins, même à pas beaucoup, on n’est pas tout seuls ; on peut espérer et se battre à la mesure de nos moyens sans trop se prendre au sérieux et sans se pavaner comme certains de ces volatiles qu’on rencontre trop souvent dans nos contrées.
